Cesarini/Wolff
Aphorisme(s) ou presque
*Langue d'écolier (de cancre) est toujours encrée dehors.
*C'est en regardant en arrière que l'on se perd de vue.
*Souffle une rivière pour en détourner le courant et rappelle-toi de ce moment comme une tentative réussie.
*Force,
calme dont les cœurs sont pendues de nos âmes.
*Passer sa journée à parler à une chouette.
*Le sapin se sait-il pas qu'il pique ?
*J'offre aux ratures le même espoir qu'aux mots.
*Le langage est une hallucination de la pensée.
*Eaux tranquilles sous les atomes pointus.
*Tellement de monde pour si peu de gens.
*Eaux tranquilles.
Sols d'atomes pointus.
*L'océan en marche s'est tue.
*Bats la mer devant toi et retourne-toi.
*Prétendre n'être qu'autrui c'est déjà le nier.
*L'illusion de la mort n'a d'égal que la mort.
*Les cris sont à l'enfant ce que le râle est au vieillard.
*Il ne faut jamais dire j'aimerais.
*Maison : Bâtiment à peine plus ouvert que fermé.
*La vie, si elle n'est pas là n'est plus très loin.
*Le serpent envie le lézard et inversement.
*Je vois bien un pied et puis l'autre qui le dépasse sans toutefois m'empêcher de croire que je recule.
*Il n'est jamais simple de se regarder.
Nous nous apercevons tout au plus en voyant quelqu'un qui nous ressemble, puis, nous nous réveillons.
*Les enfants sont ces bêtes de berceaux que l'on aimerait ne jamais voir grandir.
*L'homme dans sa grandeur ne voit jamais que cete utilité de réduire.
*La ténacité est ce qui sépare les mourants des vivants.
La mort, elle, ne fait aucune différence.
*Il y a des natures humaines qui se profilent au monde et des mondes qui filent à la plus infime perception de l'humanité.
*Les œufs n'ont pas de plumes, pourtant, ne voleront-ils pas un jour ?
*Le bruit de l'eau qui coule n'est jamais mieux perçue que par ceux qui ont soif.
Mais alors, que reste t'il aux musiciens ?
*L'homme, même équipé d'une béquille, ne peut comprendre la trinité.
*Soyons sages, mangeons les fous.
*Celles et ceux qui confondent Liberté et Vérité s'entravent deux fois.
*L'illettrisme a encore de beaux jours devant elle me disait mon chat assoupi.
*Il n'y eu plus aucunes portes d'aucunes sortes qu'ils sortirent tous.
*Les chemins de traverses devenus autoroutes, tombèrent à la renverse.
*Même un Toucan a plus de plumes que de becs.
*La raison d'écrire n'en accepte aucune autre.
*L'homme est ce primate qui tient droit dans une chemise pliée.
*Les aberrations sont ces choses qui nous échappent.
Ne comptez pas sur moi non plus pour les rattraper à votre place.
*Rencontrer une star est presque toujours aussi intéressant que rencontrer une ampoule qui éclaire.
*Les portes comme la perte ne s'adressent qu'aux vivants.
*Le cendrier comme le verre ont ceci en commun d'exécrable, qu'il est parfois difficile de les remplir tout deux séparément.
*Il n'y a pas de regards qui ne se corrigent avec l'âge.
Demandez donc à l'aveugle en face de vous.
*Kanji : Ecriture inventée pour ne pas la nommer au bon endroit.
*Ce n'est pas que les idées ne parviennent pas aux chemins enviés.
*Nous sommes des aveugles grattant les cils du miroir.
*Par opposition faire obstacle.
Vers la façade la plus haute, vers les tuiles les plus nombreuses.
*Une vie à craindre le pire est une vie bien remplie pour qui a le temps.
*Souvent les arbres se sont penchés vers nous.
Toujours, nous passons au travers.
*Même une jambe après l'autre sur des kilomètres, l'Homme n'en aura toujours que deux.
*Un jour, nous voulons tous rentrer en soi. Ce soi oublié que l'âge a pourtant tissé et puis oublié.
*Timbres ne sèchent aucunes larmes.
*Avant de déplacer un caillou, profitons du chaos.
*Il fallait tenir le monde, et personne pour savoir qui.
*Une nouvelle vie implique toujours de nouveaux mots.
*Quand il boit, il n'emprunte que des rues serpentines.
*Nous sommes des satellites qui, à défaut d'orbite, se trouvent quelques prétextes.
*Tirer la langue aux limaces est de bonne guerre.
*La contemplation, cet élan invisible.
*Derrière la trappe je t'ai attendu. Cette trappe dont tu avais peur.
*Regarder grandir les girafes en espérant le coup du lapin.